France 2012: Un Iftar public à Gennevilliers pour plus de tolérance
Musulmans et non-musulmans se sont mélangés dans une ambiance festive et bon enfant. Photo Jonathan Ardines / LCDA.
À l'appel d'un collectif de citoyens, des centaines de personnes se sont réunies samedi soir devant la mairie de Gennevilliers pour rompre le jeûne. Après l'affaire qui a touché des animateurs de la commune, les personnes présentes hier soir souhaitaient interpeller l'opinion publique sur la question des discriminations.
« En 2011, il y a eu une explosion des discriminations à l'encontre des musulmans avec plus de 298 cas répertoriés. Cette année rien n'a changé, nous recevons tous les jours des appels pour en signaler », se désole Marwan Muhammad, porte-parole du Collectif Contre l'Islamophobie en France (CCIF). Avec plusieurs collectifs, le CCIF a décidé d'organiser cet Iftar géant pour pousser l'ensemble de la société à se préoccuper de ce problème récurrent.
Après l'affaire des quatre animateurs de la commune suspendus pour cause de jeûne, un cinquième a été suspendu de ses fonctions dans le sud de la France pour le même motif. Pour le porte-parole du CCIF, il ne s'agit là que d'islamophobie primaire, « si on veut parler de la sécurité des enfants (motif invoqué par la commune), dans ce cas, il aurait fallu interdire le travail aux femmes enceintes, aux diabétiques… La réalité, c'est que le ramadan provoque chez certains de l'animosité vis-à-vis des musulmans et tout devient prétexte pour les discriminer ».
Un Iftar festif
Sur le parvis de la mairie de Gennevilliers, on s'affaire à tout installer. De grandes tables ont été dressées pour l'occasion. Boissons et nourriture sont proposées à chacun. Musulmans et non-musulmans se mélangent dans une ambiance festive et bon enfant. Les participants ne sont pas venus mettre la pagaille. Malgré le sentiment d'injustice qui les habite, ils veulent juste en finir avec cette image négative collée aux basques de la communauté. « Je suis une citoyenne comme les autres, j'en ai marre d'être pointée du doigt à cause de mon foulard ou de mes convictions », s'agace Lynda, jeune étudiante. « On veut juste dire basta », rajoute Farid, membre du collectif Banlieue + également à l'initiative de ce rendez-vous.
Les gens continuent d'affluer. Intrigués, les passants n'hésitent pas à s'approcher pour se renseigner. « C'était le but premier de l'opération, il fallait marquer le coup », se réjouit Farid.
Se faire entendre par le gouvernement
« La politique menée par Sarkozy continue avec Manuel Valls, nous voulons que ça change », prévient Marwan. Très remonté, le porte-parole du CCIF attend un geste fort du gouvernement à la rentrée. Et pour commencer, « l'abrogation de la circulaire Châtel » qui interdit aux mamans voilées d'accompagner leurs enfants durant les sorties scolaires.
Farid de Banlieue + veut aller encore plus loin pour que les actes islamophobes disparaissent : « Il faut que les sanctions soient beaucoup plus fortes en cas de discrimination, le gouvernement doit se pencher sur une nouvelle loi ».
Bien décidés à défendre les membres de la communauté et les gens des quartiers populaires, les collectifs présents ce samedi soir n'ont pas l'intention de baisser pavillon. Très attentifs à toutes les décisions du nouveau gouvernement, ils attendent pour la rentrée un geste fort en direction de la communauté musulmane.
Jonathan Ardines
À l'appel d'un collectif de citoyens, des centaines de personnes se sont réunies samedi soir devant la mairie de Gennevilliers pour rompre le jeûne. Après l'affaire qui a touché des animateurs de la commune, les personnes présentes hier soir souhaitaient interpeller l'opinion publique sur la question des discriminations.
« En 2011, il y a eu une explosion des discriminations à l'encontre des musulmans avec plus de 298 cas répertoriés. Cette année rien n'a changé, nous recevons tous les jours des appels pour en signaler », se désole Marwan Muhammad, porte-parole du Collectif Contre l'Islamophobie en France (CCIF). Avec plusieurs collectifs, le CCIF a décidé d'organiser cet Iftar géant pour pousser l'ensemble de la société à se préoccuper de ce problème récurrent.
Après l'affaire des quatre animateurs de la commune suspendus pour cause de jeûne, un cinquième a été suspendu de ses fonctions dans le sud de la France pour le même motif. Pour le porte-parole du CCIF, il ne s'agit là que d'islamophobie primaire, « si on veut parler de la sécurité des enfants (motif invoqué par la commune), dans ce cas, il aurait fallu interdire le travail aux femmes enceintes, aux diabétiques… La réalité, c'est que le ramadan provoque chez certains de l'animosité vis-à-vis des musulmans et tout devient prétexte pour les discriminer ».
Un Iftar festif
Sur le parvis de la mairie de Gennevilliers, on s'affaire à tout installer. De grandes tables ont été dressées pour l'occasion. Boissons et nourriture sont proposées à chacun. Musulmans et non-musulmans se mélangent dans une ambiance festive et bon enfant. Les participants ne sont pas venus mettre la pagaille. Malgré le sentiment d'injustice qui les habite, ils veulent juste en finir avec cette image négative collée aux basques de la communauté. « Je suis une citoyenne comme les autres, j'en ai marre d'être pointée du doigt à cause de mon foulard ou de mes convictions », s'agace Lynda, jeune étudiante. « On veut juste dire basta », rajoute Farid, membre du collectif Banlieue + également à l'initiative de ce rendez-vous.
Les gens continuent d'affluer. Intrigués, les passants n'hésitent pas à s'approcher pour se renseigner. « C'était le but premier de l'opération, il fallait marquer le coup », se réjouit Farid.
Se faire entendre par le gouvernement
« La politique menée par Sarkozy continue avec Manuel Valls, nous voulons que ça change », prévient Marwan. Très remonté, le porte-parole du CCIF attend un geste fort du gouvernement à la rentrée. Et pour commencer, « l'abrogation de la circulaire Châtel » qui interdit aux mamans voilées d'accompagner leurs enfants durant les sorties scolaires.
Farid de Banlieue + veut aller encore plus loin pour que les actes islamophobes disparaissent : « Il faut que les sanctions soient beaucoup plus fortes en cas de discrimination, le gouvernement doit se pencher sur une nouvelle loi ».
Bien décidés à défendre les membres de la communauté et les gens des quartiers populaires, les collectifs présents ce samedi soir n'ont pas l'intention de baisser pavillon. Très attentifs à toutes les décisions du nouveau gouvernement, ils attendent pour la rentrée un geste fort en direction de la communauté musulmane.
Jonathan Ardines
ليست هناك تعليقات:
إرسال تعليق